mercredi 30 janvier 2013

La citation ou "Le retour de l'ingénue"

Claude Comet, conseillère déléguée au tourisme et à la montagne de la région Rhône-Alpes, 13/04/2012 :

« Nous devons inventer des projets ensemble, construits avec les habitants et nous permettre d’écrire une page de l’histoire du XXIe siècle, dans une démocratie participative avec une phase d’échanges et de débat »

Il s'en était dit des inepties lors de cette mémorable soirée du 13 avril 2012 dans les salons de la mairie de Lans-en-Vercors ! Vivement que cette page de l'histoire se tourne surtout ! 

Intéressant aussi d'observer encore une fois la conscience ambivalente de l’individu(e) enfilant la panoplie du parfait petit activiste écologique pour qualifier le téléphérique Agglo/Lans de projet historique auquel nous habitants du Vercors auront la grande chance de pouvoir prendre part ... et puis s'étonner que les anachroniques projets d'aéroport de Nantes ou de LGV Lyon-Turin puissent ne pas être remis en cause par leurs commanditaires.

Et surtout, rappelons que madame Comet veut "Sauver le Parc de La Vanoise" en grand danger à causes de méchants promoteurs ! Les habitants du Parc du Vercors, contrairement à nos amis les bêtes, s'accommoderont bien de quelques pylônes supplémentaires.


Claude Comet symbolise magnifiquement cette dualité entre émerveillement sans limites et écologie pragmatique !

samedi 26 janvier 2013

Le câble à l'assaut des espaces naturels

Cessons de nous contempler le nombril. Regardons un peu autour de nous ces ambitieux projets de câble qui fleurissent sur le territoire français au gré des audacieux politiques qui nous administrent. La Réunion, la Guadeloupe et le Mont Blanc, trois sites hautement touristiques aux atouts naturels indiscutables, se penchent sur cette question d'importance. En ces temps de crise généralisée, il faut bien rêver un peu. Un grand merci à nos élus pour soutenir notre moral en berne.


Le câble à La Réunion : sur un air de désunion

Décidément le câble n'est pas consensuel. Partout des mauvais coucheurs s'opposent aux bienfaits de la modernité. À La Réunion, c'est le Parc national de La Réunion, par la voix de sa directrice, Marylène Hoarau, qui résiste à cette inflation galopante de fils de fer et de pylônes. La directrice d'un parc naturel préoccupée à préserver la nature mordicus ! "C'est le monde à l'envers !" doivent penser nos élus du Parc régional du Vercors, prêts, la couture sur le doigt du pantalon, à ouvrir l'espace aérien du Vercors à une nouvelle espèce de volatile plus rentable probablement selon "leurs critères modernes" que le gypaète barbu ; qui d'ailleurs sert à quoi je vous le demande !

Pour vous rencarder sur le sujet, quelques liens :
• Le numéro de la revue GÉO de janvier sur "Les trésors d'Outre-mer" qui consacre une page au sujet.

Le câble à La Guadeloupe : une odeur de soufre

Même tabac pour notre département des Antilles avec ses spécificités locales. Ici, c'est la route qui s'est effondrée suite à des secousses sismiques, allongeant la durée d'accès au site. Plutôt que de reconstruire les tronçons endommagés, on ressort un projet de téléphérique avec son cortège de "boîte à tourisme" – ici le bien nommé VolcanoPark – et de discours ripolinés par les poncifs habituels : 

- sensibiliser les Guadeloupéens aux risques naturels : éruptions, séismes, tsunamis [doivent les prendre pour des neuneus] ;
- offrir de nouvelles opportunités pour la mobilité des personnes [ceux qui ont la flemme de marcher] ;
- favoriser le développement économique de Basse Terre [en voilà une vraie bonne raison, mais pour qui l'économie ? ].
Du classique en somme. 


Ici comme chez nous, le Parc n'est pas vraiment concerné par l'incursion d'un engin mécanique. Ils doivent avoir d'autres préoccupations. C'est donc une élue qui s'y colle : Evita Chevry, avec des arguments solides à lire ici : http://www.caraibcreolenews.com/news,ccn,1,3355.html
Mais nous savons que les arguments rationnels et l'intérêt collectif sont de peu de poids face aux "intérêts économiques".

« Quant au Parc national de la Guadeloupe, territoire sur lequel se situe la Soufrière et l’établissement du même nom, il n’est pas hostile au projet. Selon lui, cela permettrait de freiner la dégradation du lieu causée par les voitures. Cependant, certains se demandent pourquoi ne pas tout simplement remettre en état la portion de route effondrée et instaurer un système de transport en commun (bus ou carrioles à cheval) afin d’accéder au pied du dôme de la Soufrière… ». Trop simple comme solution, ça nous rappelle quelque chose…
Le câble au sommet : on se lève tous pour Mont Blanc

Le projet sommeille, mais nul doute qu'il va bientôt sortir des cartons. En avant-projet, il est déjà question de creuser un tunnel au Grand Couloir, voie d'accès au clinquant nouveau refuge de l'Aiguille du Goûter. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? On entend bruisser les arguments : "Il faut sécuriser l'accès au toit de l'Europe" "La montagne est à tout le monde" "Ta grand-mère en short au sommet, c'est possible !". Que de braves et bons sentiments. C'est vrai, pourquoi ce sommet mythique ne serait réservé qu'à une escouade d'alpinistes musculeux prêts à y risquer leur vie ? Amis du câble et pourfendeurs des discriminations, au nom de l'égalité réagissez, créez votre association : "Le droit au Mont Blanc pour ceux qui voudraient bien mais qui ne peuvent pas". Succès d'audience garanti. 
Allez, encore quelques aménagements et ce rêve de partage universel nous verra tous réconciliés, trinquant en terrasse, sur la plus haute cime de l'Europe. On en a la larme à l'œil.



Pour vous rencarder sur le sujet, quelques liens :
• http://www.skitour.fr/actu/2306-vers-un-tunnel-pour-la-traversee-du-couloir-du-gouter

mercredi 23 janvier 2013

Le foehn, le vent qui rend fou !

"Chérie, je ne rentre pas ce soir, il y a du vent...Ben oui, des fois ça souffle fort, très fort même sur le plateau du Vercors. Mettons, soyons magnanime, trois, non allez, deux gros coups de vent dans l’année… nous diront les experts ès métroéorologie. On doit être déjà à une demi-douzaine rien qu'en cette fin d'année 2012 ! Mais passons ...

Que fait-on des mille personnes (remarquez notre optimiste quant à la fréquentation du bidule !) coincées en bas, errant dans les rues de Fontaine ? On leur affrète un bus ? Ou plutôt vingt ? Eh ben non, il n'y en aura plus pour desservir le plateau du Vercors ! Ou alors on remet le covoiturage express à la page ? Bonne idée tiens le covoiturage... Encore raté, l'expérience 'innovante' du conseil général de l'Isère a fait long feu !


Bonjour l’ambiance dans le couple. Et encore, on jette un voile pudique sur l’éventualité où nos deux tourtereaux ont choisi le même moyen de locomotion. Mince, et qui récupère les enfants alors ? 


Qui soufflera le premier dans les bronches de l’autre ? Ou alors dans les bronches de la Métro qui les dédommagera peut-être en leur offrant deux tickets de tram ? Oh les ingrats.

lundi 21 janvier 2013

Le câble "Agglo-Vercors" : une histoire déjà écrite !

Extrait du livre "Corde à nœuds" et de son bien nommé récit 'Téléphérique', ce portrait où vous n'aurez aucun mal à reconnaître quelques-uns de nos plus flamboyants protagonistes :

« Mais en pragmatique, notre homme comprit assez vite qu’il était plus simple de s’atteler à résoudre des problèmes qui n’existaient pas que de s’employer à résoudre ceux qui existaient, autrement plus coriaces. Son ami ingénieur, inlassable prosélyte en câblerie de tout diamètre, le convainquit qu’il fallait s’équiper puisque « tout le monde le faisait ou allait s’y mettre » et « qu’il était vain d’entraver la marche en avant du progrès ». Puisqu’on avait la solution, restait à trouver le problème ».


L'histoire n'est qu'un éternel recommencement. Il suffit d'ouvrir les livres pour s'en apercevoir…

mardi 15 janvier 2013

Ça n'arrive pas qu'aux autres !

... et le plan comm' de la Métro s'est subitement enrayé ! Tout roulait comme sur des "câbles" et puis patatras, voilà que la télécabine de Luchon tombe en panne un dimanche de ski, veille de Noël, au beau milieu des vacances scolaires !

Le chaînon cassé (et pas manquant !)

La presse s'empare du dossier à l'imagerie très spectaculaire80 personnes évacuées en rappel ou hélitreuillées ... Un incident qui fait tache et qui malheureusement vient rappeler que ce type d'installation n'est pas infaillible et peut aussi dysfonctionner malgré le tintamarre sécuritaire que l'on prête à ce mode de transport. D'ailleurs, notre télécabine de Luchon n'en est pas à son premier arrêt ayant subi en 2010 le violent coup de vent de la tempête Xynthia (du vent ? ... un phénomène fréquent sur le plateau du Vercors).



Des statistiques, des chiffres…

Constatons avec bienveillance et circonspection que le transport par câble est peu accidentogène rapporté aux millions de passagers transportés chaque année. Les chiffres parlent d’eux-mêmes...



… et des idées reçues


L'avion, moyen de transport le plus sûr, par rapport aux kilomètres parcourus ?
Cette idée reçue est balayée par une lecture différente des statistiques. Cet excellent article montre bien la relativité quant à la sûreté entre différents moyens de transport selon qu'on privilégie le nombre de passagers transportés, les distances parcourues ou le nombre de fois qu'on emprunte ce moyen de transport indépendamment du reste. On apprend par exemple : « Ainsi pour un utilisateur, prendre un avion de ligne est environ et en moyenne 10 fois plus dangereux que prendre la voiture [indépendamment de la distance parcourue] ».

Les évacuations de remontées mécaniques échappent ainsi à la statistique comptable mais marquent par leur caractère impressionnant. Ces évènements sont, d'ailleurs, beaucoup plus réguliers que l'on ne le pense : la Mongie en novembre 2010 (34 personnes bloquées), la Plagne en décembre 2010 (30 skieurs évacués), Tignes en décembre 2011 (41 passagers évacués), Alpe d'Huez en février 2012 (60 skieurs évacués),  Val d'Isère en décembre 2012 (150 skieurs évacués), la Sambuy en janvier 2013 (150 skieurs évacués) ...


... Et sur le projet câble Agglo-Vercors, comment sera effectuée l’évacuation en cas de panne aux endroits les plus escarpés ? Y-aura-t-il des voies d'accès spécifiques pour éviter la difficulté des évacuations verticales ?
Après les volets financiers, mobilités, participatifs (...), les dimensions "sécurité" et "panne" sont oubliées ou sous-estimées pour faire passer la pilule. Une fois encore, une évaluation taillée à l'emporte-pièce sur un coin de comptoir !



Illustration : nos amis étrangers ne sont pas épargnés… fin d'année 2012 en Alaska !
http://www.alaskadispatch.com/article/high-winds-impaled-alyeska-ski-tram-tower

dimanche 13 janvier 2013

La citation ou "Le flagrant délit de propagande (suite)"

Marc Baïetto, président de la Métro, télé Grenoble, 17/11/2012 :

« Ce projet devrait améliorer les rapports pour les habitants du Vercors avec la ville. Il y a quand même près de 10 000 personnes qui descendent tous les jours pour travailler dans Grenoble ».


...Heureusement que nous sommes sur nos gardes !
Voilà que Marc Baietto est 'pris par la police' pour la deuxième fois pour diffusion de chiffres non vérifiés, façon polie de dénoncer un gros mensonge.
Procès-verbal précité (aux alentours des 3'40''), et pour une fois ce n'est pas le Dauphiné Libéré qui se prête au jeu de la connivence construite sur le discours de l'évidence ! C'est TELE GRENOBLE repris par FRANCE 3 qui s'y colle.

Marc, si tu nous lis, une bonne fois pour toute, ce n'est pas 10 000 personnes qui descendent tous les jours travailler à Grenoble. Il n'y a que 11 439 habitants sur le plateau (source INSEE) ! Si quelqu'un peut lui faire passer l'information ? Espérons que les experts qui l'entourent feront le nécessaire.

mercredi 9 janvier 2013

Après le gypaète barbu, le parc du Vercors réintroduit le pylône

Cher(e)s habitant(e)s du plateau du Vercors, vous trouverez, peut-être, dans les commerces et lieux institutionnels du parc régional du Vercors le dernier numéro (le 20) de la revue de la Fédération des Amis et Usagers du Parc Naturel Régional du Vercors (FAUP).

Après la belle leçon de propagande affichée dans la revue officielle du parc (numéro 63), voilà, toujours sous couvert d'ingénieuse écologie, la version développée par les affidés du parc. C'est la
 "Fédération des Amis et Usagers du Parc du Vercors" qui s'y colle. C'est une association indépendante qui réfléchit et agit... mais pas forcément pour protéger la nature, ni ses paysages.

Sous forme de lettre ouverte, Jeannot Reverbel, son président, par ailleurs verdoyant candidat EELV aux dernières élections cantonales dans la Drôme (la confusion des genres n'est pas nouvelle), nous explique depuis son Royans lointain en quoi le téléphérique est bon, essentiel même, pour nous habitants du Nord Vercors Isérois. Un pamphlet anti-automobile où le téléphérique apparaît comme la solution idyllique. Un texte plein de contradictions, à la limite du saugrenu ...

Nouveau credo : le bonheur est dans le câble

"Le bonheur de demain, c'est le téléporté. Vous devez comprendre collectivement cela et y adhérer. Nous autres écolos d'EELV nous allons vous aider à franchir ce pas indispensable pour sauvegarder l'illusion d'un projet démocratique et consensuel. Celui qui permettra à nos enfants d'aller au cinéma ou en discothèque à la grande ville, celui qui donnera de l'emploi à nos saisonniers, celui qui palliera aux nombreuses fermetures de route en hiver, celui qui ne coûtera quasiment rien en frais d'exploitation, celui qui offrira un accueil humain en gare, celui qui permettra aux familles défavorisées d'accéder à la montagne ... ". 
N'en jetez plus, on croule sous les joies annoncées. Ne reste qu'à trouver de quoi financer tout ça ou "Le bonheur est dans le prêt" (titre alternatif).

Morceaux choisis de cette prose conformiste et hallucinée, boboïsante dirait les mauvaises langues. 


• « Nous les travailleurs de la 'cuvette', utilisant quelques fois le stop et le covoiturage à défaut de transport public collectif, peuvent se permettre d'habiter en haut en y transférant leur pollution… » « … laissant celles ou ceux qui n'ont pas de voitures, notamment les jeunes et les moins riches, s'intoxiquer en bas ».

La vache ! on nous rejoue "Les Misérables". Affreux, nous sommes des affreux ! Et avec nous, tous ceux qui travaillant dans la 'cuvette' habitent en dehors. Culpabilisés jusqu'au trognon, dans un geste de générosité rédempteur, nous faisons don collectivement des 50 millions d'euros (minima envisagé) à tous les intoxiqués de la cuvette. Et qu'ils supplient leurs élus d'en faire bon usage pour alléger le niveau de pollution de celle-ci. On rappelle encore une fois que le trafic du Vercors représente 2% du volume des flux automobiles du bassin grenoblois.
Au passage, avant d'ajouter un nouveau mode de transport collectif, il faudrait s'interroger sur le faible succès rencontré par l'existant : à savoir le réseau de cars.

• « Changement sociétal s'il en est que de voir les gens descendre au travail ensemble, se rencontrer, échanger, se parler, se connaître ».

Là on est passé à "Oui-Oui et ses amis". Faudrait que notre homme fréquente une fois le RER et ses 'biens connus échanges passionnés entre passagers' avant que d'élucubrer sur le RER des Airs.

• « … sans avoir à risquer sa vie sur les routes tortueuses et dangereuses, et souvent fermées en hiver ».
Il est toujours délicat de parler de ce qu'on connaît mal. Décidément, il faudrait qu'il nous visite ce monsieur, confondre la route des gorges de La Bourne et les départementales qui relient le plateau à l'agglomération… Mais au fait, pourquoi n'a-t-il pas demandé à ce qu'on étudie un projet câble sur le tronçon Vercors Sud pour éviter comme il le dit justement « nous dépensons quelques 800 millions d'euros pour sécuriser les gorges de La Bourne… ». Un coup de fil à monsieur Jaussaud, grand spécialiste du projet de transport par câble, et l'affaire était pliée.

• « Le câble coûte 5 fois moins cher que la route ».
Doit-on préciser que ce "5 fois moins cher" ne vient pas à la place de la route, mais en plus. A moins qu'on décide de fermer les routes.

• « Les intérêts d'emprunt sont limités du fait du coût d'investissement très faible ».
S'il avait l'amabilité de nous rencarder sur la hauteur de ces coûts, parce qu'ici personne n'en sait trop rien. Les enchères ont débuté au doigt levé à 50 millions. Après réflexion, nous avons estimé l'investissement (technologie 3S et autres bricoles dues au terrain, à la nouveauté d'un tel projet…) à au moins 80 millions. Sur 30 ans, les intérêts d'emprunt atteindraient donc 100 millions. Une paille en effet.

Vivement que ce type d'écrit soit définitivement perdu dans les limbes comme le fut en son temps le communiqué de presse de François Nougier. La page demandée a été supprimée ou déplacée. Simple recadrage interne chez EELV ou bien l'éthique du téléphérique a viré de bord ?


Mais au fait, quelle est la finalité d'un parc naturel ?

Il est aimable de la part du PNRV de subventionner ce genre d’inepties (rappelons que "Le lien" nom du 'Journal des amis et usagers du Parc' est tiré sur papier recyclé à 2000 exemplaires), mais pourrait-on se rappeler qu'elle est la fonction première d'un parc naturel ?
« Les Parcs naturels régionaux sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. Peut être classé “Parc naturel régional” un territoire à dominante rurale dont les paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel sont de grande qualité, mais dont l’équilibre est fragile. » 
Ce n'est pas de nous, c'est la Fédération des Parcs naturels régionaux qui l'écrit !

Serions-nous, ainsi, tel l'hydre bicéphale, un territoire exceptionnel, classé, mais le premier Parc Naturel à réintroduire une espèce pourchassée chez tous les autres : le pylône.

La citation ou "La servitude assumée"

Michel Issindou, président du SMTC, Gre CityLocalNews, 22/10/2012 :

« Pas la peine de faire un débat sur une compétence que nous n'avons plus. Nous sortons du jeu. Et c'est d'ailleurs vraisemblablement la dernière fois que vous entendez parler (du transport par câble) ici, au SMTC ».

Marc Baietto a gagné son pari et mis la main sur le projet. Lui-même qui déclarait au DL du 20 mars 2012 « Si je veux la paix juridique, j’opte pour le syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération (SMTC). Si je veux l’efficacité, j’opte pour la Métro… non que le SMTC ne soit pas efficace, mais il a déjà fort à faire avec l’extension de la ligne de tram B et la réalisation de la ligne de tram E ». 


Bref, le président de la Métro plie le droit à sa convenance pour garder le pouvoir sans que nul ne trouve à y redire au SMTC alors que juridiquement il a outrepassé la loi. Violation de la compétenceLe SMTC entérine ce coup de force juridique sans protester !

dimanche 6 janvier 2013

Les capacités d'emprunt des collectivités locales s'amenuisent

...ou comment se payer un beau téléphérique ?
  • option 1 : on file les clefs du bouzin au privé. Il conçoit, construit, exploite. Cela s'appelle un contrat de partenariat public-privé (PPP) et l'on a déjà expliqué les dérives du système dans un précédent article.
  • option 2 : la Métro finance comme une grande par l'emprunt (rappelons que la Métro est très endettée, à hauteur de 350 millions €) en complétant avec ses deniers propres et en faisant un petit tour de table complétif avec ses collègues de la CCMV (qui ne sont pas encore au courant!) ou du conseil général de l'Isère ! Rappelons toutefois que la règle comptable essentielle en la matière est que le recours à l'emprunt d'une collectivité locale est strictement réservé au financement des investissements. Cela ne résoudra donc pas la couverture des frais de fonctionnement (cf. le stade des Alpes dont la gestion est finalement partie au privé) ... mais là n'est pas la question !
... sauf que l'époque Dexia, premier prêteur du secteur public local, est révolue et que la crise financière est passée par là !

Naguère, les collectivités territoriales étaient utilement secondées par les établissements bancaires pour le financement de leurs investissements : obtention facile du crédit, taux d’intérêts bas, confiance mutuelle... Mais voilà, tout cela est fini !


plouf les comptes publics
Menace sur les investissements publics locaux ?

Les collectivités locales sont désormais confrontées à un manque de financement estimé en 2012 entre 8 et 12 milliards d’euros. Cette raréfaction du crédit suscite une certaine inquiétude de la part des décideurs locaux qui redoutent de ne pouvoir financer les investissements programmés. Des logements sociaux, une déchetterie, des pistes cyclables, des crèches ou un téléphérique (inutile), il va falloir faire des vrais choix de politiques publiques !

Certaines collectivités arrivent encore à trouver la parade :
- en s'alliant pour obtenir des conditions de financement allégées,
- en ayant recours aux emprunts obligataires.

La restriction de l'accès au financement bancaire va peut-être permettre de revoir la pertinence de certains dossiers. Manager dans la pénurie, s’assurer de la pertinence de certains investissements et de leur dimensionnement, il est peut-être là le vrai changement imposé par le risque de panne sèche sur le crédit !

mardi 1 janvier 2013

La citation ou "Profitez des promos magiques Toys R Us"

Marc Baietto, président de la Métro, le Dauphiné Libéré du 31/08/2012 :
« Je suis convaincu qu'il nous faut le même système qu'à Bolzano, à savoir un téléphérique débrayable 3S »

Et si vous offriez un 3S à vos administrés ? ... Évidemment, un tel caprice a un coût, et pas des moindres !
On a beaucoup parlé du prix supposé de cet appareil ... difficilement quantifiable en l'absence d'études (encore !) et du fait également de son caractère précurseur !
Les études (sûrement !) nous éclaireront également sur les choix techniques possibles.

En attendant, l'expérience d'Avoriaz, avec la construction cet été du nouveau téléphérique 3S Prodains Express, nous informe sur ce qu'il pourrait nous en coûter véritablement :

  • ici pas de gare intermédiaire (pour débarquer les Saint-Nizards), pas de virage (pour obliquer vers Lans-en-Vercors)
  • longueur développée : 1593 m (installation 6 fois moins longue que le projet Vercors)
  • dénivelé : 586 m (quasi le double dans le Vercors)
  • prix : 25 millions d'euros HT
Les principales caractéristiques de l'appareil donnent le tournis et fixent l'échelle grossière de l'estimation financière qui a été avancée dans la presse !
Le prix n'est pas traductible dans l'arithmétique, mais si l'on fait une extrapolation simpliste sur le ratio prix/longueur, dans le Vercors il nous en coûterait 150 millions d'euros
Une paille ... sans doute pour des investisseurs Qataris, mais pas pour le contribuable métropolitain !