samedi 29 juin 2013

La citation ou "Tant qu'il y a de la vie"

Marc Baïetto, président de la Métro, le Dauphiné Libéré, 02/03/2012 :

« Il faut cibler le lancement à un moment où ça a du sens, au début d'une saison (été ou hiver). Lancer ça au début de la saison d'hiver, fin décembre 2015, quand il y a de la vie dans le Vercors et de l'envie d'y monter, c'est pertinent ».


Prochaine étape de la NASA et de la mission Curiosity, débusquer un habitant sur le plateau du Vercors ... surtout en journée ! Merci beaucoup Monsieur Baietto pour votre considération à l'égard des habitants du plateau du Vercors !

mardi 25 juin 2013

De l'art de la communication (ou du dénigrement)

Informer ou communiquer, un choix stratégique ... qui ne s'est pas imposé jusqu'à maintenant à Lans-en-Vercors. 
Le maire, Jean-Paul Gouttenoire, et ses conseillers ont d'ailleurs battu leur coulpe lors du conseil municipal du 25 avril au moment des discussions préalables à l'acceptation de la délibération de la Métro sur la concertation :

" Oui, il faudrait que l'on organise des réunions publiques, oui il serait bien de mettre en place une lettre d’information régulière, oui la communication a été maladroite lors de l’intervention des géomètres pour les levées topographiques sur le terrain (1)".

Y'a qu'à, faut qu'on, et autres vœux pieux ... questionnements des habitants que la concertation devait lever au même titre qu'elle devait permettre également aux Lantiers "de se prononcer sur chacune des hypothèses de gare présentées dans le dossier (1)" dixit monsieur le Maire. Les règles du jeu du débat public avait au moins l'intérêt d'être clair ! 

Le téléphérique est donc d'ores et déjà entériné, ne reste plus qu'à choisir l'emplacement de la gare !

Sauf qu’entre temps les élus de Saint-Nizier-du-Moucherotte sont passés par là refusant de manière insolente le processus de concertation avec la population locale.

Comico-tragédie en quelques actes

Sacrilège ... et Jean-Paul Gouttenoire de déverser son courroux sur tous ces opposants et irréductibles de la pensée unique ayant mis à mal la démocratie participative dans le Vercors :
  • collègues élus, qualifiant au passage ses amis Nizards d'ignorants "conseil municipal qui n'a peut-être pas tout à fait compris" et d’égoïstes "il faut que le bouchon Saint-Nizard saute (2)" ;
  • associatifs informés, "poignée d'individus qui sont contre (2)" alors que nos voisins de l'association Vercors à cœur dépassent déjà les 200 adhérents ;
  • collectif contestataire – et celui-là on le prend pour nous – "qui distribue sur des sujets donnés des contributions collectives ou personnelles afin de faire valoir leur point de vue (3)".
Comportement égoïste et irrationnel ou capacité altruiste et partagée des acteurs à digérer et interpréter le réel ? L'art du dénigrement a ses limites, car pour dénigrer il faut un minimum d'arguments ... que l'on n'a pas encore entendus !

(2) Interview de Jean-Paul Gouttenoire sur France bleu Isère le 22 mai 2013  (à écouter de 03:38 à 06:06)
(3) Bulletin municipal de Lans Flash info N°59

vendredi 21 juin 2013

La citation ou "La société des gobes-mouches"

Marc Baïetto, président de la Métro, france bleue Isère, 22/05/2013 :

« …D'autres montagnes existent d'autres territoires sont intéressés… les élus du balcon sud de Chartreuse qui rejoignent la Métro au 1er janvier 2014 sont demandeurs eux aussi. Chamrousse qui va nous rejoindre en 2015 est aussi demandeur  ».


Pertinence : qualité de ce qui est pertinent, logique, parfaitement approprié.

Et oui, la pertinence est une nouvelle fois à l'épreuve des chiffres.
Avec 2% des déplacements du territoire de l'enquête ménage déplacements (légèrement moins que pour le Vercors), le territoire de Chartreuse semble effectivement le point de chute idéal pour que ce projet rebondisse lourdement avant de devenir hors de contrôle et de s'écraser définitivement !

Vercors… Chartreuse… Belledonne… Ce qui s'appelle "choisir au doigt mouillé".
En passant, on se rend compte finalement que le Vercors n'était qu'un prétexte pour poser un téléphérique ! Qui aurait pu le croire ?

lundi 17 juin 2013

Finances publiques : Pierre Buisson résout la quadrature du cercle

On applaudit bien fort. Dans son dernier éditorial de "CCMV infos", le président de la CCMV lui-même, Pierre Buisson, vient de frapper un grand coup … en toute discrétion. Rendons hommage ici à sa modestie qui lui fait avancer sa découverte du bout des lèvres et à mots feutrés. L'homme se propose ni plus ni moins de solutionner le problème des finances publiques qu'on s'excusera de reformuler ainsi : "Les caisses se vident". Par quelle puissante magie – exceptées quelques ringardes hausses d'impôts – vient-il à bout de cette épineuse question ? La réponse à suivre.

L'art de dire une chose puis de proposer son contraire

Mais avant tout remontons à la source. Voici comment débute et se termine son éditorial de "CCMV infos". De quelle sagesse, de sens des responsabilités, fait preuve notre président à l'entame de l'éditorial : « nécessité de maîtriser les dépenses … contexte de difficultés économiques … perspective de baisse des dotations de l'État ». Visionnaire et donc prudent. On le félicite, jusque-là !



Mais quelle mouche le pique-t-il donc pour revenir à son antienne favorite du moment : le câble ? Voyons comme les choses sont dites avec finesse et présentées sous leur meilleur jour : « … facilitera la prise de décision lorsqu'un nouveau projet s'offre à nous tel que le transport par câble … »

De la subtilité de la langue française et de son utilisation

On ne comprend que trop la position de la CCMV soucieuse de ne pas irriter un peu plus son puissant voisin [l'agglomération grenobloise] mais on pouvait exprimer les choses tout autrement : "un nouveau projet se présente à nous" "un nouveau projet est soumis à notre appréciation" "un nouveau projet fait irruption"… et la liste est loin d'être close tant la langue française est riche de nuances.
On remarquera d'autant plus le subtil « s'offre à nous » qui suggère implicitement qu'un cadeau ne se refuse pas ! Ou alors par manque flagrant d'éducation. Il aura fallu que notre président choisisse malencontreusement ce "s'offre à nous" on ne peut plus transparent quant à son état d'esprit.
Encore qu'il ait, reconnaissons-le, légèrement infléchie sa position. Rappelons qu'il y a un an à peine il déclarait : «  les maires des sept communes de la CCMV sont favorables et défendent farouchement ce projet ». Nous sommes apparemment passé "des âges farouches" à un temps plus tempéré, au moins dans la forme !

En résumé un couplet pleurnicheur sur les finances publiques et au final une tirade sur des donateurs bienfaisants qui vont nous tirer de ce mauvais pas en nous "offrant" un objet parfaitement inutile. Ou comment résoudre le problème du déficit public en dépensant plus. A faire breveter d'urgence.

mercredi 12 juin 2013

La citation ou "Le grand théâtre"

Christian Coigné, maire de Sassenage, le Dauphiné Libéré, 30/05/2013 :

...de rappeler en s'offusquant, suite au report par le SMTC du projet de tramway sur sa commune de Sassenage à 2025 :
« C'est sans compter les 9 000 véhicules qui descendent du Vercors tous les jours et les 18 000 comptés au niveau du Château avec 80% de transit  ».

Christian Coigné ou le comique de répétition hyperbolique, un grand classique du théâtre Grenoblois. On dirait du Marc Baietto dans le texte.

... à moins que cela ne soit les expert ès câbles qui fournissent à nos élus des textes-répliques ou entachés de psittacisme* !

Psittaciser, verbe intrans. Pratiquer le psittacisme, répéter machinalement comme un perroquet, sans réfléchir.

samedi 8 juin 2013

Saint-Nizier / Lans-en-Vercors : une idée différente de la fonction de maire

Le conseil municipal de Saint-Nizier a voté NON à la délibération de la Métro à 12 élus présents sur 14.
Le conseil municipal de Lans-en-Vercors a voté OUI à l'unanimité.
Réponse contrastée s'il en est, alors que les deux maires avaient déclaré sous une forme ou une autre "avoir été séduit par le projet lui-même".

Nous nous sommes interrogés sur le fonctionnement des deux conseils municipaux afin de chercher des éléments de réponse à cette divergence pour le moins surprenante. En nous penchant sur la répartition des pouvoirs au sein des différentes commissions qui animent une commune, nous avons eu la surprise de constater ceci.

LÉGENDE : Présence des maires Franck Girard et Jean-Paul Gouttenoire au sein des commissions dans leur municipalité respective.

En rouge : le % de commissions auxquelles ils participent.
En bleu : le % de commissions dont ils sont absents.


Face au dévouement quasi sans faille de Jean-Paul Gouttenoire au sein des commissions Lantières – notons quand même un petit coup de moins bien : il est absent de la "commission cimetière" –  une question se pose : le maire de Saint-Nizier se désintéresserait-il de sa commune ? Nous avons cherché à savoir comment les choses se passaient dans les autres communes du plateau.



Pas de doute : tous des feignants sauf Jean-Paul Gouttenoire.

Le détail des commissions Lantières et Saint-Nizardes dans le tableau qui suit.


Pour ceux qui veulent consulter les sources des données utilisées pour ces camemberts, une adresse :
http://www.vercors.org/
A partir de là, vous aurez accès aux sites de chacune des communes.
C'est beau la transparence !

jeudi 6 juin 2013

Les petits nouveaux de "Vercors à cœur" découvrent la désinformation

Nous avons assisté à la réunion du jeudi 30 mai organisée à Lans par l'association "Vercors à Cœur" clairement opposée au projet de téléphérique,  … et du compte rendu qu'en a fait le Dauphiné Libéré dans son édition du samedi 1er juin 2013.

Petit conseil à cette association dont nous partageons les grandes lignes : organiser des réunions d'information sur le sujet est louable, maîtriser la communication qui s'en suit, ou y répondre, est indispensable. Sur l'ensemble des interventions de la salle, le Dauphiné Libéré aura retenu les deux seules négatives avec des mots choisis :  "ressortis choqués" et "une orientation très subjective contre ce projet". C'est difficile l'objectivité !


L'article du Dauphiné Libéré du 1er juin 2013

Pas trace dans l'article des remerciements venus du public ni des applaudissements nourris qui ont ponctué et conclu la soirée ; ni même trace de l'intervention tout en nuances de Francois Nougier, représentant des EELV sur le plateau du Vercors, ménageant par ailleurs la chèvre et le chou. Du politiquement correct de première qualité* !

Soyons optimistes, soyons polis : abolissons le réel
"Plusieurs habitants choqués" "par des arguments contre ce projet". Les pauvres petits, on les comprend. Habitués au langage lénifiant et conformiste des publicitaires de tout bord, la réalité présentée par les membres de l'association a dû perturber leur vision d'un monde apaisé et dénué de contradicteurs. 
On conseille dorénavant à ces maladroits de "Vercors à Cœur" de parler moins de la réalité qui est choquante (argent gaspillé, paysage saccagé, habitants ignorés…) pour adopter une attitude positive ; et tant pis pour le réel. Surtout, évitez de "choquer" les âmes sensibles. 

Version tronquée donc de la soirée. Le correspondant du DL aura probablement été se coucher tôt pour s'endormir du sommeil du juste son petit carnet à spirale sous l'oreiller, comblé de tenir "sa polémique" grâce aux grincheux de service. De service commandé ? A suivre lors des prochaines manifestations de l'association. Car si les deux indignés ont détesté la forme : trop scolaire, trop messe de minuit, trop contre… Sur les arguments déployés par l'association ? Pas la queue d'un mot.

De la marche habituelle des médias
Ainsi vont les choses médiatiquement, qui ont peu à voir avec la réalité des citoyens de base. Et comme l'exprime cet aphorisme emprunté à un tagueur de l'agglomération grenobloise dont malheureusement la pertinence se vérifie de plus en plus souvent : « Les politiques nous pissent dessus. Les médias nous disent qu'il pleut ».

* Définition du discours politiquement correct : long, et principalement composé de "mots valise" dit aussi "bruits de bouche" à interprétation multiple dont l'imprécision le dispute à la grandeur d'âme ; ce qui fait que chacun, sans avoir rien compris, peut repartir en croyant avoir entendu ce qu'il voulait entendre. De quoi ne pas hypothéquer l'avenir du discoureur.